Premier jour de classe

Ben voilà c’est fait, Pilou a fait sa rentrée à l’école.

On est resté digne, on a même pas pleuré.

Hier le marmot est parti le cœur gai pour l’école, depuis le temps qu’il a envie d’y aller (se faire de nouveaux copains), nous un peu moins fier, ben faut dire qu’on les a pas vus passer les 3 années passer.

Les mains moites et le cœur serré, nous l’avons emmené jusqu’à la cour, petit discours de la directrice, pis valà le grand saut on rentre dans la classe. Pilou, limite, je bouscule tout le monde pour rentrer, se précipite sur l’objet de sa convoitise : le train. Quand on a visité l’école, il avait repéré un petit train, l’objet qui l’a fait aller à l’école plein d’entrain. Moui on a les motivations qu’on peut! Tranquillement installé, il jouait, regard en coin, bon on va y aller… c’est à ce moment qu’un futur délinquant vilain marmot arrache le jouet des mains du petiot… Et c’est le drame, tout bascule ! Hurlement, mine déconfite de Pilou genre «mais qu’est ce qui se passe».

En mère attentive à sa progéniture je me retiens de étrangler/baffer/tuer l’autre môme. Un papa m’explique la tragédie, sur le coup j’ai cru que c’était le père du p'tit merdeux «malpoli», et j’étais un peu agacée (et c'est pas mon genre, j'suis du style zen) par le fait qu’il ne dise rien à son fils !

Finalement Pilou a réussi à se calmer, puis en nous regardant, il nous dit «ze veux le train !», moi «écoute, tu l’avais avant, il ne t’a pas demandé, tu peux lui reprendre!». Sur ce, d’un pas décidé, Attila se met en route.

J’étais trop fière, Pilou a repris le train, avec l’explication que nous lui avions donné… sauf que ça tournait mal, l’autre se rebiffait, « hé les gars ya une baston»…. Ouf je suis intervenue juste avant….

On est sorti de la classe, soulagé que notre petit sache se défendre, un peu fier quand même… vous savez le genre, c’est pas bien de taper ses camarades mais bon c’est bien tu ne t’es pas laissé faire!!!!!

On en sait pas plus sur le reste de la journée, car à la question c’était bien l’école?, il a juste répondu : oui.

Quel ingrat, moi qui me suis stressée tout la journée, il aurait pu nous en dire plus !

Voilà l’oiseau s’est envolé, bientôt il va nous ramener une copine ! ‘tain ça nous rajeunit pas…