Des fois, il t'arrive des trucs, tu te demandes ce que tu as fait pour... Et tu te rends compte au final que tu n'as pas fait grand chose, mais que c'est tout de même agréable.

De parfaits inconnus qui t'abordent et te disent des choses immensément gentilles et touchantes.

C'était il y a quelque temps, une ballade dans un bois, quelques heures grappillées dans un emploi du temps surchargé, un samedi après midi grisâtre fin août, le moral dans les chaussettes, la déprime qui m'accompagnait depuis un bout de temps, une vie qui se compliquait et des ennuis à la pelle. Je lui tenais la main, j'osais à peine la regarder, c'était censé être fini alors que rien n'avait commencé. On a fini par se prendre dans les bras au détour d'un petit chemin, au loin un type qui baladait son chien. Il nous dépasse, nous regarde. On l'oublie. On parle, on pleure. Je l'embrasse... Le type revient avec son chien, nous dépasse en nous regardant. Il revient sur ses pas et nous dit :

- Vous avez raison, assumez vous, c'est tellement beau l'amour!

J'ai trouvé rien d'autre à dire, je l'ai même pas remercié pour ce qu'il venait de nous dire, je pense à lui très souvent, au bien qu'il m'a fait à ce moment. A tout ce que j'ai vécu depuis, à cette situation sans fin qui va bientôt s'éclaircir. A ces simples paroles qui m'ont aidé à tenir.

Cet homme dont je revoie la silhouette, au loin avec son chien, sur ce petit chemin, sous cette pluie fine d'un samedi après midi.

Inattendu

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